La justice populaire: une pratique qui s’installe à Mbuji-Mayi.
Bûcher, photo wikipédia
Désormais à Mbuji-Mayi, il y a des infractions que l’on soumet à la justice de l’État et des infractions que la population réprime elle-même.
Par exemple les cas de vol à l’esbrouffe et de cambriolage, la population les règle elle-même tout de suite et avec une cruauté sans pareille. Elle estime que la justice des cours et tribunaux est trop lente et trop clémente.
C’est ce qui est arrivé au quartier Misesa la nuit de dimanche à lundi.
Un homme de 40 ans connu pour ses multiples cambriolages dans le quartier a été lynché et brûlé vif par les jeunes gens. Ils l’accusent d’avoir volé toutes les poules du quartier. Ils lui ont simplement mis un pneu au cou avant d’y mettre le feu.
C’est la 2è fois dans l’espace de 2 mois qu’un présumé voleur est ainsi brûlé vif à Mbuji-Mayi.
Les jeunes justifient cette vindicte populaire en disant que toutes les fois que les cambrioleurs et autres bandits sont remis à la police, ils corrompent et le jour suivant on les relâche et ils recommencent leurs forfaits dans le quartier.
Ainsi, l’inefficacité de la justice de l’État renforce malheureusement la justice de la rue.
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