La veuve de Patrice Lumumba : un exemple de fidélité à suivre.

17 janvier 2015

La veuve de Patrice Lumumba : un exemple de fidélité à suivre.

PAULINE LUMUMBA

 Pauline Opango veuve de Lumumba

Ce 17 janvier 2015, nombreux sont ceux qui ont commémoré l’assassinat du 1er héro national de la RDC Patrice Emery Lumumba. On le fait ainsi chaque année. Patrice Lumumba fut le tout premier 1er ministre de mon pays en 1960 avant d’être assassiné en 1961. Son histoire est trop connue en Afrique et ailleurs dans le monde  pour que je m’y attarde encore en ce moment.

Mais ce qui m’intéresse en ce jour d’anniversaire et qui je suis sûr va vous intéresser aussi, c’est que le jour de l’assassinat de Lumumba, sa femme Pauline Opango n’avait que 23 ans. Pourtant, malgré qu’elle était à fleur d’âge, avec tous les désirs et toutes les passions qu’une femme peut avoir, Pauline Opango n’a jamais accepté de se remarier ; elle est restée veuve toute sa vie, jusqu’au 23 décembre 2014 où elle a quitté la terre des vivants à l’âge de 77 ans. Nous l’avons inhumée le 29 décembre à la nécropole « entre ciel et terre » de Kinshasa.

Selon elle-même, elle a choisi de rester veuve toute sa vie, « car il n’y avait pas sous le soleil un homme qu’elle pouvait encore aimer comme Patrice Lumumba ». Pour moi, Maman Pauline (comme nous aimions l’appeler affectueusement) a donné à l’humanité une belle leçon de fidélité conjugale. Elle est restée veuve pendant 53 ans. C’est du jamais vu. Et je suis sûr que les gens de ma génération, en Afrique ou en Occident, sont dépourvus de ce genre de vertu.

Personnellement j’ai vu des hommes et des femmes se remarier juste moins de 3 mois après le décès de leurs conjoints. C’est ce qui prouve que l’amour dont nous parlons tant à nos femmes ou à nos maris n’est qu’un amour verbal. C’est un amour trompe-l’œil. Mais cette veuve de Patrice Lumumba a démontré qu’on peut aimer un seul homme toute sa vie, et lui rester fidèle même après la mort de celui-ci. C’était sa façon d’honorer la mémoire de notre 1er héro national.

Pour moi, Maman Pauline mérite d’être élevée au rang d’héroïne nationale. Qui dit que les héros nationaux ne doivent être que des hommes ?

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