La fête des mères, parlons-en encore un peu

Article : La fête des mères, parlons-en encore un peu
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3 juin 2015

La fête des mères, parlons-en encore un peu

De toutes les journées et les fêtes instituées dans le monde, la fête des mères me semble la plus importante. A mon avis, elle vaut plus que la Saint Valentin et le 8 mars. Car il s’agit de rendre hommage aux femmes, pas toutes les femmes, mais celles qui ont donné la vie, celles qui dans leur sein ont conçu des enfants et les ont engendrés, celles qui connaissent ce que c’est que les douleurs d’enfantement. Ma mère en fait partie.

Si aujourd’hui il ya 7 milliards d’êtres humains sur la terre, c’est parce qu’il y a eu des mères quelque part.  De ce point de vue, la fête des mères devrait être grandiose et solennelle. Elle devrait être une journée chômée et payée  avec une date fixe pour tous les pays. Malheureusement cette fête passe souvent inaperçue en Afrique.  En RDC n’en parlons même pas. C’est toujours ainsi quand il s’agit de rendre hommage à la femme.

Je ne le dirai jamais assez: une mère reste toujours une mère. Qu’elle soit femme-mère ou fille-mère, elle a connu les douleurs d’enfantement. Ses seins ont une fois  secrété le lait maternel. C’est différent des femmes  qui prennent des chats et des chiens et qui en font leurs bébés.

Mais les mères africaines ne méritent pas le sort qui est le leur aujourd’hui. Elles ne méritent même pas la simple parité homme- femme. Dites-le comme ça aux dirigeants africains. Qu’ils nous expliquent pourquoi de toutes les mères du monde, la mère africaine est la plus malheureuse. Pourtant elle a tout porté sur elle dans sa propre vie : honte, bébé, fardeaux, corvées, poids de la famille, insultes des ses rivales, poids de l’économie, discrimination, analphabétisme, etc.

Même dans les rapports sexuels, la position africaine c’est toujours celle que l’on qualifie de missionnaire : la femme en dessous, l’homme au dessus, même si celui-ci pèse 300 cents kilos.

Si l’Afrique est rééllement le berceau de l’humanité, alors la mère africaine a porté tout le monde dans son sein. Que celui qui dans sa vie n’a pas eu une mère lève le doigt qu’on voie ! Chaque chef d’État, chaque personnalité faisant partie des grands de ce monde a été portée dans son enfance par une mère.

Je me moque de vos technologies et de vos bébés fabriqués dans des éprouvettes. Ce sont des pratiques qui à mon avis font une concurrence déloyale à la mère humaine. Si je me trompe on me pardonnera. Mais je crois qu’un bébé formé dans le sein d’une femme et qui y a fait 9 mois, a toujours quelque chose de différent: il sera un vraiment un bébé -100% naturel.

Les mères africaines sont maltraitées dans la vie, alors que c’est elles-mêmes qui ont donné la vie aux homme, et paradoxalement ce sont les mêmes hommes qui les persécutent. C’est un peu comme un bulldozer qui a travaillé à l’asphaltage d’une rue, mais une fois l’asphaltage terminé, quand le bulldozer passe sur cette rue, on le hue et on dit qu’il abîme la rue. Pauvre bulldozer ! Il n’a plus le droit de rouler sur une rue qu’il avait lui-même asphaltée.

Or si chaque chef d’État se souvenait que c’est une mère qui l’a porté partout, qui lui a appris à faire les premiers pas dans la vie, qui était toujours à son chevet à l’hôpital pendant que le père était en divagation… Un tel chef d’État devrait réserver un meilleur traitement à la femme.

Ailleurs, les mères ont reçu des cadeaux à l’occasion de leurs fêtes, mais dans mon pays la RDC, les viols et les mariages forcés sont les cadeaux quotidiens des mères congolaises.

Imaginez-vous un enfant soldat de 15 ans monté sur femme de l’âge de sa propre mère entrain de lui faire l’amour par force, arme à la main…

Pitié pour les mères africaines.

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