Jean-Hubert BONDO

Kasaï-Oriental: Les chefs coutumiers réglent leurs conflits à l’amiable et avec succès

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Le Kasaï-Oriental est habitué à des conflits fonciers et de pouvoir coutumier qui souvent se soldent par des morts et des incendies d’habitations. Il y a quelques mois un conflit du genre avait entraîné la mort de 9 personnes en territoire de Miabi.

Récemment dans ce même territoire, un nouveau conflit a opposé 2 chefs coutumiers, en l’occurence Tshimanga Buadia du Village Bakwa Mbuanga et Kanyinda Bianza de Bakwa Nsumba. La tension était vive parmi les populations de ces 2 entités. Ainsi pour éviter que la situation ne dégénère jusqu’au bain de sang, le Gouverneur du Kasaï-Oriental Alphonse Ngoyi Kasanji a mis en place une commission chargée de réconcilier les 2 communautés qui se disputent les terres arables et les carrés miniers riches en diamant.

Cette commision constituée d’une vaingtaine de chefs coutumiers du territoire de Miabi, a réussi à mettre autour d’une même table les chefs coutumiers antagonistes. La commission a également parlé directement aux populations de 2 villages en conflits, en les sensibilisant à la cohabitation pacifique. Au final, les adversaires ont enterré la hache de guerre, et la commission a fait rapport au Gouverneur de Province Alphonse Ngoyi Kasanji.

L’autorité provinciale s’est réjouie de ce que les chefs coutumiers ont été capables de régler eux-mêmes les conflits de leurs entités. Le Gouverneur a souhaité que désormais tous les autres conflits de pouvoir coutumiers soient résolus de la même manière par le dialogue entre les ches traditionnels.

Jean Hubert Bondo/ rdc.mondoblog.org


La culture du cacao désormais pratiquée au Kasaï-Oriental grâce à l’ongd La Come.

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Le projet Polygones Agroforestiers du Kasaï initié par l’ONGD La COME vise la restauration  environnementale et l’introduction de meilleures pratiques agricoles en milieux ruraux. Aujourd’hui  ce projet vient de réussir une belle expérience d’une essence forestière en faisant naître au Kasaï-  Oriental la culture  du cacaoyer souvent planté dans la zone à climat chaud, constant et humide.

Les résultats sont encourageants.  » Nous avons depuis l’année passée essayé le cacaoyer comme pour introduire une innovation dans le Kasaï avec 3500 plantules en germoir. L’expérience a porté des fruits : car 3.300 plantules sont à mettre en terre sous les arbres d’ici le 15 octobre 2014, ce qui fera 3 ha de cacaoyer planté, « déclare Serge Tshilewu Cordonnateur de l’Ong La Come

Le Kasaï-Oriental dispose de vastes terrains agricoles sous-utilisés qui brûlent chaque année. Le reboisement de grandes superficies avec des espèces forestières à croissance rapide donne des opportunités à la fois économiques (matière première pour la filière, création d’emploi, bois d’énergie, bois d’oeuvre) et écologiques (fixation de carbone, plus de biodiversité, réduction de la pression sur l’exploitation des forêts naturelles, meilleure protection contre la dégradation des sols et meilleure alimentation des nappes phréatiques).

Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique et la crise alimentaire ; le projet « Polygones Agroforestiers du Kasaï » vient de franchir le cap de 100.000 arbres des espèces telles que Gmelina, Punus caribea,Punus oocarpa, Termunalia, Tectonia, Maesopsis, Iruingias, Rilinodendron, Acacia … Tous ces arbres sont plantés dans la savane herbeuse en République Démocratique du Congo, Province du Kasaï-Oriental, plus précisément dans le Territoire de Miabi.

Il s’avère que le changement climatique ne se résume pas en augmentation progressive des températures moyennes. Il engendre des changements spectaculaires et imprévisibles et des événements climatiques extrêmes. Les conditions climatiques chaotiques posent de nouveaux problèmes plus graves qui nécessitent des solutions appropriées. Raison pour laquelle LA COME et CODELT ont approfondi des analyses et mis sur pieds le projet : Polygones Agroforestiers du Kasaï, afin de contribuer à résoudre les problèmes par les initiatives de reboisement.

Ce projet propose deux solutions, à savoir : l’atténuation et l’adaptation. Par l’Atténuation le projet développe les activités de reboisement à grande échelle. Quant à l’Adaptation, il produit les semences résilientes au changement climatique.

Polygones Agroforestiers du Kasaï est une initiative locale de deux structures : La Congolaise des Mines et de l’Environnement en sigle LA COME  et Le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité en sigle « CODELT ».

 » Planter un arbre c’est construire un avenir, mais abattre un arbre c’est préjudicier l’avenir  ».

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Province du Katanga : 10 personnes portées disparues dans deux naufrages sur le lac Kisale 

                    En arrière plan, une pirogue motorisé acoste au bord de la rivière Ubangi. Ph John BompengoPh John Bompengo
Dix personnes sont portées disparues après les naufrages de deux pirogues dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 octobre sur le lac Kisale, dans le territoire de Bukama, au Katanga. Selon les deux piroguiers, seuls rescapés de ce drame, un vent violent serait à la base de l’accident. L’inspecteur de l’agriculture pêche et élevage de Bukama indique qu’une équipe d’agents de l’ordre poursuit la recherche d’éventuels survivants.
Selon la fédération des pêcheurs du territoire de Bukama, les deux pirogues provenaient de deux villages environnant du lac Kisale, et naviguaient en direction de la cité de Bukama. Elles ont chaviré avec leurs 12 passagers et plusieurs marchandises. Mercredi matin, les deux piroguiers rescapés ont été retrouvés au bord du fleuve Congo. Ils affirment avoir nagé jusqu’à la rive. D’après eux, cet accident a été causé par un vent violent qui soufflait sur le lac. Tous les passagers ainsi que leurs marchandises sont perdus dans l’eau.
L’inspecteur de l’agriculture, pêche et élevage de Bukama précise qu’une délégation d’agents de services de l’ordre de ce territoire, ainsi que les membres de la fédération des pêcheurs ont été déployés sur les lieux de l’incident pour mener des enquêtes.
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 »Notre pays se porte mieux aujourd’hui qu’hier » dixit le Ministre des Travaux Publics

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Le ministre de l’Aménagement du Territoire, urbanisme, habitat, travaux publics et reconstruction, Fridolin Kasweshi s’est confié à la presse, à l’issue de la rencontre présidée par le Chef de l’Etat Joseph Kabila sur l’évaluation des avancées dans le domaine des infrastructures de base.

Selon Fridolin Kasweshi, ce sont les secteurs des infrastructures de base de quatre provinces du pays qui ont été passés au peigne fin, en vue de dégager des stratégies à mener à court, moyen et long termes.

M. Fridolin Kasweshi a confirmé, en réponse à une question, que le bilan de cette évaluation partielle est « suffisamment positif et prometteur ». « Certaines actions qu’on est en train de mener aujourd’hui donneront des résultats dans le court terme et d’autres dans les moyen et long termes », a déclaré le ministre.

Il a par ailleurs annoncé que les résultats des progrès réalisés dans le domaine des infrastructures de base sont déjà visibles sur le terrain, en dépit du fait que beaucoup de défis à relever demeurent encore. Se référant au Président Joseph Kabila, le ministre Kasweshi a dit que « Notre pays se porte mieux aujourd’hui qu’hier », ajoutant que « le Chef de l’Etat veut que demain le pays se porte mieux qu’aujourd’hui ».

Daniel Toluwele

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La Société Civile du Kasaï-Oriental désormais dirigée par une femme

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La nouvelle présidente de la Société Civile Forces Vives du Kasaï-Oriental s’appelle Rose Mbuyi Kanku. Elle a remporté l’élection avec 149 voix sur les 210 votants; elle succède ainsi à Alexis Kasuasua qui venait de terminer son 2è mandat consécutif et ne pouvait plus se représenter.

Rose Mbuyi Kanku est une défenseuse acharnée des droits de l’homme en Rdc; elle est issue de l’Ong Coprodho. Après son élection elle a placé son mandat sous le signe du développement participatif. Le mandat est de 3 ans renouvelables une fois.

Jean Hubert Bondo

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RDC: Les congolais sont partagés sur le départ ou non du Président Kenyan Uhuru Kenyatta à la CPI

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Bon nombre de congolais intérrogés dans les rues de Kinshasa sont contre le départ du Président Uhuru Kenyatta à la Cour Pénale Internationale à la Haye au Pays-Bas tant qu’il est encore en fonction. Selon eux, la CPI n’est que la justice néocolonialiste des blancs sur les africaincs.

D’aucuns parmi les kinois se demandent si la même CPI peut oser citer à comparaître par exemple un président américain en fonction comme Barrack Obama. Par contre d’autres congolais à Kinshasa estiment qu’un président qui a commis des crimes – qu’il soit en fonction ou pas- doit en répondre devant la justice internationale, si la justice de son pays est incapable de le juger.

Rappelons que Uhuru Kenyatta est accusé d’être impliqué dans les massacres ethniques de plus d’un millier de personnes dans son pays lors des élections générales de 2007. Chose qu’il a toujours niée.

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Lancement des travaux de lutte anti érosive à Mbujimayi

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Plusieurs ravins menacent l’existence de la ville de Mbujimayi, à tel point que si rien n’est fait à l’immédiat, cette ville Chef-lieu de la Province du Kasaï-Oriental risque de disparaître de la carte de la RDC. Raison pour laquelle, prenant la mesure de la situation, le Gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji a résolu de combattre tous ces ravins avec l’appui du Foner ( le fond national d’entretien routier ).

Il a lancé ce lundi les travaux de lutte anti érosive à Mbujimayi à partir du ravin Sediko dans la commune de Bipemba. C’est l’Office de voiries et drainages qui éxécutent les travaux. Sur la liste des ravins à remblayer figurent également les ravins Mabaya et  Mbala wa Tshitolo.

Jean-Hubert Bondo


RDC : Résurgence des conflits fonciers au Kasaï-Oriental

IMG_20140909_132052 Alidor Numbi député provincial

Le député provincial Alidor Numbi tire la sonnette d’alarme: selon lui, il y a à l’heure actuelle pas moins de 4 conflits fonciers rien que dans la partie Est de la Province du Kasaï-Oriental. Le député s’exprimait ainsi devant les médias au retour de ses vacances parlementaires.

Il a cité notamment  » la dispute des limites des terres entre les Bena Nomba et les Bena Nshimba, le conflit entre les districts de Tshilenge et de Kabinda, le secteur de Baluba Lubilanji et celui de Nvunayi, enfin le conflit qui oppose le territoire de Katanda au district de Kabinda « . Alidor Numbi appelle  » le Gouvernement à prendre des dispositions pour éviter le pire. Il fait remarquer que certaines populations se sont réfugiées en brousse par peur des exactions de leurs voisins avec qui elles sont en conflit « .

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Voici les rues de chez-nous

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 » …Chez-nous en RDC, nous avons une telle démocratie que nous jetons toutes nos ordures dans la rue. Pour nous la rue et le dépotoir c’est la même chose . Après tout ce n’est pas notre faute, c’est l’Etat qui n’a pas prévu de poubelles publiques « .

Propos d’un habitant de Mbujimayi.

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Communiqué de MSF sur la lutte contre Ebola en République Démocratique du Congo

République Démocratique du Congo: en province de l’Equateur, MSF continue à traiter des patients atteints d’Ebola malgré les conditions difficiles

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Kinshasa (RDC) – 1er octobre 2014 – L’épidémie d’Ebola déclarée en août en province de l’Equateur (RDC) n’est pas encore contenue. Les équipes de réponse à l’épidémie, dont plus de 60 membres de Médecins Sans Frontières, continuent à travailler dans des conditions très difficiles. En cause notamment le manque de routes dans la zone touchée, mais aussi le manque d’information de la population à propos de la maladie et des risques encourus si les personnes qui ont été en contact avec le virus ne sont pas prises en charge. Deux centres de traitement ont été établis, l’un à Lokolia (d’une capacité de 40 lits) et l’autre à Boende (10 lits).

Selon les autorités de la santé, plus de 70 cas ont été enregistrés, parmi lesquels 41 personnes sont décédées. Depuis le début de l’intervention, 42 patients ont été admis dans les centres de prise en charge de l’Ebola de MSF à Lokolia et Boende. 20 de ces patients ont été testés positifs au virus Ebola, via des tests en laboratoire, parmi lesquels 12 sont décédés et 7 sont sortis guéris, et ont pu rentrer chez eux. Un patient est toujours hospitalisé. « Il n’y a pas de traitement pour Ebola, mais si on offre des soins appropriés aux patients, leur corps a le temps de développer une immunité et combattre le virus », explique Carolina Nanclares, référente médicale pour MSF à Lokolia. Plus les soins sont administrés à temps, plus les chances de guérison sont importantes, c’est pourquoi il est indispensable que les patients se présentent au centre de prise en charge dès les premiers symptômes.

La sensibilisation de la population reste un des plus importants défis de cette intervention. « Il y a beaucoup d’idées fausses et de superstitions autour d’Ebola et ce qui se passe dans un centre de prise en charge, et les précautions à prendre quand on travaille sur une épidémie d’Ebola sont souvent en contradiction avec les pratiques locales. La population a un certain degré de résistance aux messages que nous lui communiquons. C’est pourquoi tous les acteurs impliqués doivent multiplier leurs efforts pour sensibiliser les gens. Les messages sur les mesures préventives et l’importance d’identifier à temps les patients doivent continuer à être adressés à la communauté », affirme Carolina Nanclares, qui ajoute qu’il est indispensable d’augmenter les activités de promotion de la santé.

Les activités de surveillances telles que la recherche active des cas (c’est-à-dire la recherche de patients qui présentent des signes d’Ebola pour les prendre en charge rapidement) et l’identification et le suivi des contacts sont indispensables pour limiter la propagation de l’épidémie. Même si MSF n’est pas directement responsable de ces activités, elle collabore avec le personnel du Ministère de la Santé et de l’Organisation Mondiale de la Santé pour assurer un système de surveillance global. MSF est préoccupée par l’impossibilité actuelle d’évaluer l’étendue de l’épidémie.

« Il y a beaucoup d’efforts de tous, mais les défis restent importants pour déjouer la résistance de la population à venir dans les centres de prise en charge, pour suivre les contacts et parvenir à temps dans les villages où il y a eu un décès pour assurer des enterrements protégés », alerte Carolina Nanclares.

« Pendant la première phase d’intervention, les activités se sont concentrées sur la mise en place des centres de prise en charge. A Lokolia, c’était particulièrement compliqué parce qu’il n’y avait pas de structure, nous avons dû tout construire, explique la coordinatrice médicale. Nous menons également d’autres activités, comme la promotion de la santé et de l’hygiène, le transport des patients vers nos structures, la décontamination des maisons et la préparation des corps des défunts pour les enterrements. Nous offrons également un support psychologique à nos patients et leur famille », ajoute Carolina Nanclares.   

Malgré les conditions difficiles, MSF a jusqu’à présent envoyé plus de 54 tonnes de matériel et déployé plus de 60 personnes à Lokolia et Boende. « L’accès aux zones concernées est très difficile, explique Julien Binet, coordinateur logistique pour MSF.  Nous sommes au milieu de la forêt équatoriale, là où il y a peu de routes, et en mauvais état. Quand les 4×4 ne parviennent pas jusqu’aux villages, nous envoyons des vélos ou des pirogues, mais certains villages sont complètement isolés. Cela limite considérablement notre capacité à comprendre l’étendue réelle de l’épidémie ».  

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