Jean-Hubert BONDO

Mariage ou enfer sur terre !

Si tous les mariages étaient comme ça, vaut mieux rester célibataire

Dans mon quartier sur l’autre avenue vit un couple incroyable dans la ville de Mbujimayi. On se demande si cet homme et cette femme s’étaient réellement aimés avant de se marier. Ils se bagarrent et s’insultent tous les jours. Jusqu’au fond du quartier, tout le monde les connaît.

Lorsqu’ils se bagarrent, ce n’est pas une simple bagarre, c’est une rixe qui souvent se solde par des chaises cassées, des assiettes brisées, des bleus… Et cela tous les jours. Les voisins sont fatigués de jouer les médiateurs. L’homme est colérique, la femme est commère.
Une semaine, la femme s’exile dans sa famille, une autre semaine elle regagne le toit conjugal, c’est leur rythme de vie.

La seule preuve de leur union : la mise au monde d’un enfant chaque année. Si bien que tout le monde a compris qu’ils ne s’entendent que pour faire l’amour et procréer. Après 6 ans de mariage, 6 enfants. Trois d’entre eux ne vont plus à l’école faute de moyens, et deux autres sont morts de malnutrition l’année dernière.

La femme est infirmière, l’homme n’a pas d’emploi. Du matin au soir, il s’enivre, il joue au jeu de dames, au jeu d’argent et hypothèque même sa chemise. C’est la femme qui porte tout le poids du foyer : avec son petit salaire d’infirmière, elle paie le loyer, la nourriture, l’école des enfants… Tandis que le monsieur est là à boire.

Cet homme est vraiment irresponsable et dangereux. C’est lui qui fait circuler de fausses informations dans le quartier. Il ne suit jamais la radio ni la télé, mais quand il se met à vous raconter ce que Barack Obama a dit, c’est comme s’il était avec lui dans le « bureau ovale » à la Maison Blanche.

De plus en plus, la femme en a marre de lui. Même pour faire l’amour les violons ne s’accordent plus. La preuve en est ce qui s’est passé la semaine dernière. L’homme est venu à la maison à 1 heure du matin, ivre et voulant faire l’amour. La bagarre s’est engagée à 1 heure du matin, jusqu’à réveiller tous les voisins.

La femme a réussi à s’échapper de la maison, mais l’homme la poursuivait  dehors au clair de la lune comme on poursuit un gibier.

Alors vous, que dites- vous d’un tel mariage ?


Nkurunziza a gagné, le Burundi a perdu

Encore une de ces foutues élections africaines, ces commissions électorales indépendantistes, ces chefs d’Etat que l’on applaudit à leur arrivée et qu’on hue à leur départ. Ces dirigeants qui sitôt assis ne veulent plus partir.

S’il y a aujourd’hui un président bien tristement célèbre en Afrique c’est Pierre Nkurunziza du Burundi. D’habitude quand un homme persiste à faire tout le temps des choses anormales, il n’y a que deux choses : soit il se drogue, soit il est malade mental.

Je ne dis pas que le président Nkurunziza est comme cela, pardonnez- moi. Seulement, ce qu’il fait y ressemble beaucoup. Il aurait pu prouver le contraire s’il avait renoncé à ce 3e mandat. Il pouvait penser quand même à tous ces pauvres burundais en exil-plus  : de 150 000 réfugiés, tous ces morts et ces personnes blessées par balle alors qu’elles luttaient contre ce 3e mandat que ni la Constitution ni les accords d’Arusha ne permettent.

Nombreux sont désormais d’avis qu’il faut trouver non seulement un bon médecin à Pierre Nkurunziza, mais aussi un enseignant de cours de droit pour lui montrer que ce qu’il vient d’organiser n’est pas une élection, mais une farce. Lui dire aussi que l’Afrique a honte des dirigeants comme lui.

Je crois que l’heure est venue de mettre fin à toutes ces fameuses commissions électorales dites indépendantes. On ne voit plus en réalité à quoi elles servent. Ces élections qu’elles organisent sont finalement pires que celles qu’organisaient même les ministères de l’Intérieur.

Aujourd’hui, la commission électorale et le pouvoir en place marchent la main dans la main, au grand dam de l’opposition et de la société civile. C’est un peu comme un arbitre qui dans un match de football joue dans la même équipe que l’adversaire. Sur le terrain électoral, la Céni et le régime se font des passes en or, des caviars et le pays encaisse des buts.

Où est donc l’intérêt du peuple burundais dans cette élection du mardi 21 juillet 2015 ? Le peuple déjà si meurtri par plusieurs années de guerre et de dictature dont il pensait pourtant avoir déjà tourné la page.

Abandonné par la communauté internationale, le peuple burundais s’est battu seul contre ce 3e mandat de Nkurunziza. Hélas sans succès, car c’est l’armée qui a voté. Autrement dit, Nkurunziza est allé des urnes armées contre la Constitution et contre son propre pays. Et il a gagné.

Souvenez-vous, dans un autre billet, je vous disais que les urnes et même les coups d’Etat ne sont plus capables ni de changer les régimes ni de donner la démocratie en Afrique. Le cas du Burundi en est un exemple éloquent.

La communauté internationale doit cesser de distraire les Burundais. Cette communauté internationale a été capable d’empêcher Kadhafi de concrétiser son projet des Etats-Unis d’Afrique, en revanche elle s’est montrée totalement incapable d’empêcher Nkurunziza d’obtenir un 3e mandat.


RDC, un bébé âgé de 55 ans

30 juin 1960, 30 juin 2015, notre mignon bébé la République démocratique du Congo a totalisé 55 ans d’âge. Toujours bébé même à 55 ans. Le pays a connu un problème de retard de croissance physique. Malgré une barbe abondante, sa démocratie prend encore le biberon.

Obèse dès la naissance, le bébé RDC a du mal à se tenir debout et à marcher sur ses deux pieds, tellement il est gros : 2 millions 345 mille km2. Et 55 ans après l’indépendance, il ne peut marcher qu’avec les béquilles des aides extérieures. Sa sécurité ne tient qu’à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).

Ailleurs on parle des pays de vieille démocratie, mais chez nous, après 55 ans d’indépendance, on dit toujours « notre jeune démocratie »,  » notre démocratie débutante ». Et c’est vrai. Moi j’aurais même préféré qu’on dise « notre bébé démocratie », car c’est encore vraiment un bébé.

A la place d’un débat politique élégant et citoyen, les politiciens congolais n’ont que des querelles intestines propres aux enfants qu’ils sont. Raison pour laquelle chez nous, les guerres et les conflits même minimes n’en terminent pas. Savez-vous que les Congolais n’organisent jamais un dialogue supervisé par eux-mêmes, ils demandent toujours la médiation d’un adulte, la communauté internationale.

Les enfants, il faut les punir pour qu’ils se corrigent : c’est pourquoi en RDC la prison est facile, mais c’est une prison où vous trouvez beaucoup plus les opinions que la corruption, les viols, etc. C’est une de ces démocraties où des journalistes et des hommes politiques font des navettes entre la vie libre, la prison et la résidence surveillée. Ici les chanteurs engagés sont expulsés.

Pourtant, à 55 ans on se rapproche du 3e âge.  L’âge où l’eau et l’électricité devaient être disponibles pour épanouir le bébé. Mais les enfants congolais utilisent encore la rivière comme eau potable, et la lune comme éclairage nocturne.

Il ne faut surtout pas donner aux enfants les infrastructures et les services sociaux de base, car ils vont les abîmer. C’est ainsi qu’en 2015, mieux, en ce 21e siècle, certains villages de chez-nous n’ont jamais vu une école, encore moins un centre de santé.

Les quelques infrastructures qu’avait laissées le colonisateur sont aujourd’hui en ruine; elles doivent disparaître pour que nous en construisions de nouvelles.

Vive les 55 ans d’indépendance de la RDC !

 


Grands de ce monde, que dites-vous de ce terrorisme qui prospère ?

La machine terroriste tourne à plein régime en 2015 : des morts partout et tous les jours, au nom d’Allah le miséricordieux. En face, un Occident confus, impuissant et spectateur.

Les candidats occidentaux au djihad ne sont plus à considérer comme un phénomène mineur. Chaque jour, ils débarquent en Irak et en Syrie. Attirés par Dieu ou par l’argent ? Rien de tout cela. Ils sont simplement fascinés par le fait de tuer et de se tuer, en se faisant exploser eux aussi par une bombe.

Grands de ce monde, je crois qu’il faut maintenant agir. Jusqu’à quand serez-vous là à compter vos morts innocents, sans rien faire de plus ?

C’est qu’il faut à l’heure qu’il est, c’est une conférence internationale sur le terrorisme et l’islam radical. Croiser les bras et pleurnicher ne changera rien à la détermination des djihadistes. Eux aiment la mort et les atrocités. Leur dieu se nourrit de sang.

En endeuillant si gravement quatre pays le même jour vendredi dernier, les djihadistes ont certainement réussi un grand coup. 38 morts en Tunisie, 27 au Koweït, 1 en France et plusieurs dizaines d’autres en Somalie…  Le tout en plein ramadan !

Plus concernés par la crise grecque que par la lutte contre le terrorisme…

Il est temps que les grands de ce monde décident de prendre la menace terroriste au sérieux. Les quelques frappes sporadiques de la coalition contre l’organisation de l’Etat islamique en Irak et en Syrie ne suffisent pas.

Si l’Europe peut dépenser tant d’énergie dans la gestion la crise grecque, si le G8, le G20 et autres peuvent se réunir pour le réchauffement climatique, le nucléaire iranien, etc. Pourquoi ils ne se réuniraient pas en urgence pour trouver une fois pour toutes une réponse au terrorisme ?

L’Occident doit savoir que la recrudescence du terrorisme international aujourd’hui n’est que la conséquence des chaos créés par lui en Lybie, en Irak et en Afghanistan. Ces pays sont devenus de véritables usines de fabrication de djihadistes, dont bon nombre sont recrutés en Occident même.

A quel signe peut-on reconnaître un terroriste?

Il est de plus en plus difficile de connaître qui est djihadiste et qui ne l’est pas. Ce n’est même plus important de consulter les casiers judiciaires des gens. Même ceux qui n’ont jamais eu un seul antécédent avec la justice sont comptés parmi les djihadistes.

Le terrorisme international est peut-être devenu une loge mystique à laquelle même des chefs d’Etats adhérent du cœur, comme on adhère à la franc maçonnerie, aux  illuminatis, à la rose croix, etc. Cela ne me surprendra pas par exemple d’entendre un jour que « Barack Obama ou Angela Merkel » sont allés en djihad au proche-Orient. Tout est possible, tout le monde peut devenir djihadiste!

Le jeune djihadiste tunisien Seiffedine Rezgui a tué ses 38 victimes à l’aide d’une arme qu’il avait dissimulée dans un parasol. Preuve que la circulation incontrôlée d’armes à feu contribue au terrorisme. C’est encore la faute aux grands de ce monde : ce sont eux qui fabriquent et vendent les armes.

Autrefois, les grenades, les armes de poing, les kalachnikovs devaient rester dans les casernes et être portées uniquement par des personnes habilitées, comme la police, l’armée et les services de sécurité. Mais l’Occident a banalisé le port d’armes à feu, et n’importe qui peut se les procurer. La conséquence, ce sont les groupes armés en Afrique et des tueries comme celle de Charleston.

Comment se protéger des attentats kamikazes ?

Cette question est difficile, elle sera toujours difficile en raison des modes opératoires imprévisibles des djihadistes. L’une des solutions serait peut-être d’éviter de se retrouver fréquemment dans des rassemblements. Les terroristes aiment les attroupements, ça leur permet de faire le plus de victimes possibles.

Or éviter les lieux bondés de gens, comme les marchés, les églises, les mosquées, les écoles, les stades… équivaut à dire qu’il faille s’emprisonner chez soi ! C’est dommage, mais c’est peut-être la solution pour vivre.

Non. Il faut une conférence internationale sur le terrorisme.


Tiken Jah Fakoly, tu déranges Kinshasa…

Le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly a été explusé de la RDC. Pour une raison simple : il dérangeait le pouvoir congolais…

Problème de visa, dit-on ? Je ne pense pas. Le souci est ailleurs. Comment évoquer la question du visa alors que  tout le monde sait que des dizaines de milliers d’étrangers vivent en RDC sans aucun papiers sans avoir jamais été inquiétés…

Ecoutez cet adage de chez-moi:  » Se dire la vérité ne tue pas l’amitié et la fraternité ». Pour moi, le motif d’expulsion de Tiken est à trouver dans les messages que ce chanteur distille dans ses chansons. Des messages anti-troisième mandat. A Kinshasa, il allait tout raconter dans un long concert. C’est ça la vérité, je pense. Si je mens que quelqu’un me contredise objectivement.

A part cela, pour ce qui est des chanteurs, la RDC n’a rien à envier à la Côte d’Ivoire : Kinshasa compte de grands talents de musique de renommée internationale comme ceux de la Côte d’Ivoire, avec des Lokwa Kanza, Papa Wemba, Koffi Olomide, Werrason, JB Mpiana et bien d’autres qui ont déjà joué au Zénith et à l’Olympia de Paris.

Les chanteurs engagés pas les bienvenus en RDC ?

Mais pour ce qui est de la démocratie, là, le bât blesse. Tiken Jah Fakoly devrait se renseigner avant de venir à Kinshasa. Il devrait savoir que 3 mois avant lui,  des rappeurs sénégalais pro-démocratie du mouvement Y en a marre avaient déjà été expulsés de la « très très démocratique République« . Même chose pour les leaders du mouvement burkinabé balai citoyen.

Tiken est ce que l’on appelle un chanteur engagé : il aime chanter la démocratie, la prise de conscience africaine, les droits de l’homme, etc. Chez-nous en RDC, nos chanteurs n’osent pas chanter ces choses-là. Sinon on les mettrait tous en prison. Chez-nous, on préfère chanter la beauté des femmes, la majesté du fleuve Congo, les louanges du régime, etc.

Du temps du Maréchal Mobutu, il n’ y avait qu’un chanteur qui lui donnait du fil à retordre : c’était Franco Luambo Makiadi, mais il est mort. Depuis, la musique que nous avons au Congo est celle qui caresse dans le sens des poils. Si bien que lors des élections présidentielles de 2011, plusieurs chanteurs congolais vivant au pays avaient par leur musique battu campagne pour le candidat Joseph Kabila.

Cette expulsion de Tiken Jah Fakoly n’a fait qu’amplifier la mauvaise image de la RDC à l’étranger. Laissez-moi ne pas en dire long, de peur d’être moi-même expulsé.


L’invasion du monde par le terrorisme

Y a-t-il encore dans le monde une région qui n’ait pas été frappée par le terrorisme ? Je n’en connais pas. Le Tchad et le Niger viennent d’être endeuillés par des attentats kamikazes et des attaques djihadistes. 33 morts au Tchad, 40 au Niger. L’auteur compositeur c’est Boko Haram. Au Nigéria, en Lybie, en Iraq ou en Syrie, les attentats c’est presque tous les jours.

A voir les allures pandémiques que prend aujourd’hui le terrorisme dans le monde , avec son cortège quotidien de morts et d’atrocités, il y a lieu de perdre espoir dans la vie sous le soleil. Faut-il peut-être chercher un autre monde où vivre ? Car maintenant je suis un peu perdu: je ne sais plus dans quel monde nous vivons.

Sommes-nous dans un monde terroriste ? Ou alors ce sont les terroristes qui sont dans notre monde! Sommes-nous déjà en enfer ou dans un film d’horreur ? En tout cas moi je n’irai jamais à Hollywood tourner ce genre de films.

A mon avis, Hollywood et Nollywood, avec leurs films qui banalisent meurtres, viols et massacres, portent une grande part de responsabilité dans les violences dans le monde. Car ce que l’on voit dans ces films-là, les jihadistes le font sans ménagement au grand jour. Ils versent beaucoup de sang avec plaisir, et le fléau n’épargne maintenant aucun continent. C’est l’invasion du monde par le terrorisme.

Attentat à la bombe par-ci, décapitation par-là, voitures piégées, fusillade à Charlie à Hebdo, avions qui s’écrasent… Le monde est aujourd’hui à la merci des jihadistes. Tuer n’est plus qu’un jeu d’enfants. Al-quaïda, Boko Haram, Adf-nalu, Etat Islamique, Frères musulmans, Aqmi, Al Mourabitoune... Le monde est infesté ! Vous ne savez pas d’où viendra l’explosion.

Le terrorisme international a atteint son paroxysme en ce 21è siècle, au point de devenir un véritable fléau tout aussi comme la peste, ebola, etc. Si vous y ajoutez le terrorisme d’Etat, vous verrez que le monde est invivable. On tue des innocents, des femmes, des enfants et on rivalise des chiffres macabres à la radio et à la télévision. L’un dit en rigolant:  »moi je suis fort car j’ai tué 150 personnes », l’autre dit: « tu n’as pas tué grand chose, regarde, moi j’ai tué 300 ! » Des vampires !

Hier, c’était au tour du Tchad et du Niger  de compter leurs morts du terrorisme; mon pays la RDC compte les siens chaque jour avec les ADF-Nalu, le Nigéria avec Boko Haram, la Syrie et l’Iraq avec l’Etat islamique…

Si même on pouvait faire tout un cimetière rien que pour les victimes du terrorisme de ces 50 dernières années, il n’y aurait pas assez de place pour les enterrer. Chez-moi en RDC, on les mettrait simplement dans une fosse commune c’est tout.

Grâce à l’internet, le recrutement des djihadistes est plus facile aujourd’hui que jamais auparavant. Ce qui est étonnant c’est l’engouement des départs au Proche Orient: toutes les religions et tous les continents sont désormais fournisseurs de candidats au djihad. Et ceux qui y vont sont des gens dont la plupart n’avaient même pas un mauvais casier judiciaire. L’islam radical est entrain de conquérir la planète terre.

Si vous remarquez aujourd’hui, tout est désormais instrument du djihadisme. Même les enfants de 10 ans, les filles, les hommes, les vieillards, tout le monde accepte de porter la ceinture d’explosifs. Ce n’était pas comme ça auparavant. Les gens sont comme envoutés. A qui faire confiance maintenant ? Votre propre enfant peut facilement se transformer en kamikaze, même chose pour votre ami, votre soeur… Il faut une séance d’exorcisme sur ce monde qui se jihadise.

Dites-moi quels moyens de transport vous allez utiliser désormais, car tout explose maintenant ? Les avions sont piégés, les bateaux, les voitures, même les motos, tout est piégé par les terroristes. Méfiez- vous d’une voiture qui roule très vite sans raison. Elle va en enfer; elle va exploser. Posez-vous toujours la question de savoir pourquoi votre enfant, votre ami, votre frère, aime tant les armes et les objets qui explosent. Qui sait si c’est lui le prochain kamikaze.

Désormais les voitures des terroristes sont déguisées les unes en ambulance, les autres en fourgon de police ou en voitures des autorités. Il faut toujours vérifier avant de monter. Même les gens qui se déplacent à pied, on ne peut plus leur faire aveuglement confiance. Vous ne savez pas ce qu’ils cachent autour de leurs hanches dans leurs boubous: ça peut être une ceinture d’explosifs.

Finalement, le seul moyen de transport épargné jusqu’à présent par les terroristes c’est le vélo. Je n’ai pas encore entendu parler d’un vélo piégé et qui a explosé et a fait des victimes.

C’est pourquoi avec Vélophonie je dis francophones, tous à vélo.


Je n’en crois pas mes oreilles: Oscar Pistorius libre le 21 août !

Oscar Pistorius, ph cctv-africa.com

Tu sais quoi mon frère ? Désormais la peine pour un crime d’assassinat c’est juste 10 mois de prison, et après tu es libre! L’assassiné quant à lui n’aura qu’à s’en prendre à lui-même: tant pis pour lui. Hô la la! Foutaise! Avec ça, qu’avons-nous encore à craindre à tuer ? Où va le monde ? Jusqu’où nous meneront vos putains de cours et tribunaux ?

Pas besoin de porter des lunettes pour voir que la justice est en perpétuel déclin dans le monde. Plusieurs cas de parodies de justice le démontrent ; les meurtriers ne s’inquiètent plus maintenant: ils sont assurés de ne passer que quelques heures en prison et repartir à la maison. Dernier exemple en date, l’affaire Oscar Pistorius en Afrique du Sud.

On aura finalement tout vu dans cette Afrique du Sud : apartheid, xénophobie, conflits ethniques, et aujourd’hui parodie de justice…

Emprisonné en octobre 2014 pour meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp, Pistorius n’a même pas encore fait 1 an en prison que déjà il sera liberé le 21 août prochain. Il sortira de prison et ira aimer d’autres femmes.

Dites-moi ce que peut ressentir Reeva Steenkamp elle-même dans sa tombe. Mettez-vous un instant à la place de sa famille ! Donc désormais vous pouvez tuer votre semblable et ne même pas faire la prison du tout. Un juge à moitié ivre dira simplement qu’il n’y a pas de preuve et hop ! vous vous en allez libre.

Ainsi, dans ce monde, outre la justice politique et la justice des vainqueurs, il faudra compter désormais avec la justice des stars. C’est- à-dire qu’un procès contre une personnalité de la musique, du sport ou de l’économie, un monsieur renommé et applaudi, un tel procès est perdu d’avance.

Oscar Pistorius est une star d’athlétisme. Plusieurs fois médaillé d’or, d’argent, d’euros ou de dollars, ça m’importe peu. Mais il a versé le sang de sa petite amie; volontairement ou non, il l’a tuée de 4 balles.

Je ne pense pas que le verdict clément qu’il a eu dans cette affaire n’aurait pas pu être le même s’il n’était qu’un simple invalide sud africain blanc. Je crois même que le verdict aurait été multiplié par cent si Oscar Pistorius était de peau noire.

C’est la triste réalité de la justice que nous avons aujourd’hui sous le soleil. Reeva Steenkamp et moi nous n’espérons plus que dans le jugement dernier. Celui-là au moins nous fera justice.

Chez-moi en République Démocratique du Congo, la justice des stars a vu… Ici la justice n’existe même pas à vrai dire. Mais un comédien très populaire à Kinshasa accusé de viol sur mineure  n’a fait que quelques jours en détention et il était relâché, alors que la loi congolaise prévoit 20 ans de servitude pénale. Comme le présumé coupable était une star du théâtre, il a été libéré, en ces 3 mots:  » faute de preuves ».

L’assassinat du défenseur des droits de l’homme congolais Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana, cette affaire est en train de patiner depuis 2010, simplement parce que le principal accusé est un puissant chef de police.

Aux États -Unis, vous savez que le procès pour tentative de viol de la pauvre femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York, Nafissatou Diallo, n’avait aucune chance d’aboutir face à la star très populaire et puissant directeur du FMI de l’époque, Dominique Strauss Khan. L’homme n’a passé que moins de 3 mois en résidence surveillée, une résidence du reste on ne peut plus luxueuse et qu’il payait en milliers de dollars de loyer par mois.

Que dire de ces hommes noirs tués de plusieurs balles aux États-Unis par de policiers blancs. Et les assassins sont acquittés. Cela se passe dans un pays dit de vieille démocratie!

Finalement vos pays de vielle démocratie, j’ai l’impression que leur vieille démocratie devient tellement vieille que je pense qu’il faut la rajeunir un peu.

Regardez en France, un autre pays de vielle démocratie: Karim Benzema et Franck Ribéry 2 dieux du football français n’ont pas tardé à être relaxés dans l’affaire de viol de Zahia une prostituée mineure. Je doute fort que cette relaxation puisse être obtenue aussi facilement si Benzema et Ribéry n’étaient pas des stars.

Finalement le seul procès où le coupable peut rester longtemps en prison, c’est seulement  un procès à connotation politique comme par exemple celui de l’avocate française d’origine camerounaise Lydienne Yen Eyoum. Elle doit purger 25 ans de prison.

Alors je vous conseille d’éviter des problèmes avec les stars, qu’elles soient politiques, sportives ou de la musique; car elles vont vous tuer et c’est elles qui auront  »raison ».

Dites-moi quelle raison vous pouvez avoir face à un monsieur comme Lionel Messi ? Mais au moins les stars devraient savoir qu’il y aura le jugement dernier.


Après le scandale à la Fifa, enquêtons maintenant à l’ONU

D’habitude c’est très facile de voir la petite paille qu’il y a dans l’œil du voisin, et non la poutre que l’on a soi-même dans son propre œil. J’ai observé tout le monde condamner avec véhémence le scandale de corruption à la Fifa, et Blatter a démissionné. Même l’ONU envisage de revoir ses partenariats avec cette haute instance du football mondial. Bien sûr la Fifa a tort, mais pour moi elle n’est pas la seule organisation internationale coupable de corruption au monde. Il y a pire à l’ONU qu’à la Fifa .

La liste de corrompus est longue comme un oléoduc et l’ONU y figure en bonne place. Chaque nuit, beaucoup d’argent circule sous la table, et les mieux placés de l’ONU se remplissent les poches. Blatter a démissionné, mais à l’ONU on démissionne rarement après un scandale. Personnellement je crois qu’avant de condamner la Fifa, l’ONU devrait d’abord balayer devant sa propre porte, tant elle sait qu’elle est aussi au cœur de nombreux scandales politiques ou financiers. Et jusqu’à présent personne n’y a démissionné avec fracas comme Blatter.

En octobre 2013, l’ONG Transparency International dénonçait dans un rapport des cas de corruption et d’impunité au sein des missions de maintien de la paix des Nations-Unies. Dans ce rapport, l’ONG dresse une liste de 28 canaux à travers lesquels la corruption se pratique à grande échelle dans les missions de l’ONU. Elle énumère notamment  » les pots-de-vin, le vol, la passation de marché, l’exploitation sexuelle, la liquidation des actifs, le détournement de salaires et la concussion des sous commissionnaires… »

Plus grave, selon Marilyn Allien de Transparency International Haïti, « le système de supervision de l’ONU est très politisé », à tel point que les fonctionnaires onusiens qui tentent d’aborder les questions de corruption dans l’organisation sont victimes de « représailles ».

Un autre témoignage qui illustre le niveau élevé de corruption à l’Onu est évoqué en décembre 2014 par le journal le Guardian dans son enquête intitulée  » l’Onu au coeur d’un système de contrebande de matériaux de construction à Gaza« . Le Guardian affirme avoir « constaté que des marchés de contrebande étaient systématiquement établis devant les entrepôts contrôlés par l’ONU, où les matériaux étaient revendus jusqu’à quatre fois plus cher ».

Toujours selon cette enquête du Guardian, « des fonctionnaires de l’ONU recevaient des pots de vin pour émettre des coupons, offrant la possibilité d’acheter plus de matériaux que nécessaire, dont l’excès pouvait être revendu au marché noir. D’autres encore se faisaient payer pour fermer les yeux ».

En République Démocratique du Congo, la Monusco ( Mission de l’Onu pour la Stabilisation du Congo ) a plusieurs fois été impliquée dans l’exploitation illégale des minerais congolais: or, coltan, cassitérite… L’un des scandales les plus graves de l’Onu chez-nous c’est lorsque des casques bleus ukrainiens de la Monusco ont été appréhendés en plein trafic illicite des uniformes des Forces Armées de la RDC. Ils auront même le culot de déclarer qu’ils comptaient utiliser ces uniformes de l’armée congolaise pour faire la chasse!

L’Onu c’est aussi le réservoir des scandales sexuels: viol, pédophilie, harcèlement et autres abus sexuels dont les auteurs n’ont jamais été sanctionnés. Le journal Jeune Afrique a eu aussi à déplorer les frasques sexuelles des fonctionnaires de l’Onu en RDC.

Voici quelques cas d’abus sexuels rapportés par Jeune Afrique en 2004 quand la Monusco s’appelait encore Monuc:  » une petite fille de 6 ans a été violée par un fonctionnaire onusien, à Goma, dans l’Est. Le coupable, un Casque bleu marocain, n’a pas été sanctionné et est rentré tranquillement dans son pays. En revanche, un citoyen russe occupant un poste de responsabilité a dû quitter discrètement la RDC sous protection militaire, pour éviter la pression de la famille d’une mineure dont il s’était amouraché. »

« À Kinshasa, certains fonctionnaires onusiens font prospérer le marché lucratif de la prostitution et de l’industrie pornographique. Ils organisent gangbangs et partouzes, parfois avec des mineures. À Bunia, capitale de la province de l’Ituri, dans le nord-est, certains Casques bleus et employés de l’ONU ont transformé en bordels à ciel ouvert les camps de personnes déplacées, de pauvres hères qu’ils sont pourtant censés protéger. »

« …un haut responsable de l’ONU à New York, signale par ailleurs, lors d’un entretien téléphonique, plusieurs cas d’agressions contre des Congolaises, mais aussi entre membres de la Monuc. Une gradée sud-africaine aurait ainsi été récemment violée par un de ses compatriotes, homme du rang. Et ce n’est pas tout. »

« En avril dernier, un agent de la Monuc aurait eu, devant plusieurs témoins, choqués, un « geste déplacé » et suffisamment évocateur en direction de la plantureuse Madeleine Kalala, ministre congolaise des Droits humains… » Fin de citation du journal Jeune Afrique.

Bref, le scandale à la Fifa n’est qu’une petite goutte d’eau, comparé à l’océan de scandales de toutes sortes que connait l’Onu.

Alors, laissez la Fifa tranquille. A mon avis, Ban Ki-moon devait aussi démissionner.


Les urnes et les putschs incapables de changer les régimes en Afrique

                                                                      Urnes photo AFP

Faire partir un chef d’Etat africain aujourd’hui devient un véritable casse-tête. D’abord, jamais il ne partira de lui même; ensuite il installe un mauvais régime. Voyez ce qui se passe au Burundi. Le cas récent du Nigeria avec l’élection de Muhammadu Buhari n’est qu’une exception à la règle.

Pourtant, avant on pensait que la démocratie et les urnes résoudraient facilement les problèmes d’alternance au pouvoir en Afrique, mais aujourd’hui force est de constater que la seule démocratie et les urnes ne suffisent plus.

Car si vous ne le savez pas, les chefs d’Etat africains sont des Messi-pas du nom du Messie que l’on appelle Jésus mais plutôt le Messi argentin du Barça– ils savent dribbler non seulement le peuple, mais aussi même la démocratie et les urnes.  Finalement c’est comme si en Afrique seules la mort et la rue peuvent occasionner l’alternance. Autrement, celui qui est sur le trône y est pour de bon.

Beaucoup d’entre ces leaders africains sont au pouvoir depuis au moins 15 ans, en termes de mandat c’est au moins 3 mandats. Pourtant même désavoués ils sont toujours là et veulent continuer, jusqu’à se faire légitimer par de mauvaises urnes.

A 91 ans, Robert Mugabe par exemple n’aurait pas dû être à la tête du Zimbabwe, mais il est encore là par les urnes, Fort Eyadema du Togo est là par les urnes, Idriss Déby du Tchad est aussi-là par les urnes, Abdelaziz Bouteflika d’Algérie par les urnes… Plus grave, par les urnes, Robert Mugabe dirige aujourd’hui même l’Afrique.

A vrai dire, les urnes ont échoué à nous donner la démocratie en Afrique: car dans beaucoup de cas, celui qui sort des urnes n’est pas celui qui devait l’être. Or autrefois, là où les urnes échouaient, les coups d’Etat militaires réussissaient. Mais aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les chefs d’Etat africains peuvent se maintenir même en cas des putschs déjà consommés! C’est le cas au Burundi et ç’a encore été le cas en Gambie au mois de décembre dernier.

Si ce n’est pas un exploit, alors expliquez-moi comment un coup d’Etat militaire peut échouer à Bujumbura Pierre Nkurunziza absent du pays! En Gambie, le président Yahya Jammeh était aussi à l’étranger quand le putsch mené contre lui a aussi échoué. Bref, avec ces exemples burundais et gambien, les coups d’Etat militaires ne font plus peur aux chefs d’Etat africains. Ainsi, il n’y a peut-être que la rue et le syndrome burkinabè comme solution pour l’alternance au pouvoir en Afrique.


La fête des mères, parlons-en encore un peu

De toutes les journées et les fêtes instituées dans le monde, la fête des mères me semble la plus importante. A mon avis, elle vaut plus que la Saint Valentin et le 8 mars. Car il s’agit de rendre hommage aux femmes, pas toutes les femmes, mais celles qui ont donné la vie, celles qui dans leur sein ont conçu des enfants et les ont engendrés, celles qui connaissent ce que c’est que les douleurs d’enfantement. Ma mère en fait partie.

Si aujourd’hui il ya 7 milliards d’êtres humains sur la terre, c’est parce qu’il y a eu des mères quelque part.  De ce point de vue, la fête des mères devrait être grandiose et solennelle. Elle devrait être une journée chômée et payée  avec une date fixe pour tous les pays. Malheureusement cette fête passe souvent inaperçue en Afrique.  En RDC n’en parlons même pas. C’est toujours ainsi quand il s’agit de rendre hommage à la femme.

Je ne le dirai jamais assez: une mère reste toujours une mère. Qu’elle soit femme-mère ou fille-mère, elle a connu les douleurs d’enfantement. Ses seins ont une fois  secrété le lait maternel. C’est différent des femmes  qui prennent des chats et des chiens et qui en font leurs bébés.

Mais les mères africaines ne méritent pas le sort qui est le leur aujourd’hui. Elles ne méritent même pas la simple parité homme- femme. Dites-le comme ça aux dirigeants africains. Qu’ils nous expliquent pourquoi de toutes les mères du monde, la mère africaine est la plus malheureuse. Pourtant elle a tout porté sur elle dans sa propre vie : honte, bébé, fardeaux, corvées, poids de la famille, insultes des ses rivales, poids de l’économie, discrimination, analphabétisme, etc.

Même dans les rapports sexuels, la position africaine c’est toujours celle que l’on qualifie de missionnaire : la femme en dessous, l’homme au dessus, même si celui-ci pèse 300 cents kilos.

Si l’Afrique est rééllement le berceau de l’humanité, alors la mère africaine a porté tout le monde dans son sein. Que celui qui dans sa vie n’a pas eu une mère lève le doigt qu’on voie ! Chaque chef d’État, chaque personnalité faisant partie des grands de ce monde a été portée dans son enfance par une mère.

Je me moque de vos technologies et de vos bébés fabriqués dans des éprouvettes. Ce sont des pratiques qui à mon avis font une concurrence déloyale à la mère humaine. Si je me trompe on me pardonnera. Mais je crois qu’un bébé formé dans le sein d’une femme et qui y a fait 9 mois, a toujours quelque chose de différent: il sera un vraiment un bébé -100% naturel.

Les mères africaines sont maltraitées dans la vie, alors que c’est elles-mêmes qui ont donné la vie aux homme, et paradoxalement ce sont les mêmes hommes qui les persécutent. C’est un peu comme un bulldozer qui a travaillé à l’asphaltage d’une rue, mais une fois l’asphaltage terminé, quand le bulldozer passe sur cette rue, on le hue et on dit qu’il abîme la rue. Pauvre bulldozer ! Il n’a plus le droit de rouler sur une rue qu’il avait lui-même asphaltée.

Or si chaque chef d’État se souvenait que c’est une mère qui l’a porté partout, qui lui a appris à faire les premiers pas dans la vie, qui était toujours à son chevet à l’hôpital pendant que le père était en divagation… Un tel chef d’État devrait réserver un meilleur traitement à la femme.

Ailleurs, les mères ont reçu des cadeaux à l’occasion de leurs fêtes, mais dans mon pays la RDC, les viols et les mariages forcés sont les cadeaux quotidiens des mères congolaises.

Imaginez-vous un enfant soldat de 15 ans monté sur femme de l’âge de sa propre mère entrain de lui faire l’amour par force, arme à la main…

Pitié pour les mères africaines.